A la découverte du Grand Nord

Plus chaud au nord ou remise en cause des fondamentaux météorologiques

Avant de partir, en écumant les blogs de voyage au boulot, je me souviens d’une citation (plus en détail) qui disait que voyager c’est être infidèle à ses amis avec des étrangers. Cette citation à elle seule est un bon résumé de ce weekend du 11 novembre.

Après avoir fui Nouméa et après la grosse semaine de terrain chez Jorn, j’attendais avec impatience ce trip dans le Grand Nord, d’abord comme occasion rêvée de voir cette partie de la Grande terre, difficile à explorer sans véhicule personnel, et ensuite et surtout voyager avec d’autres personnes, pouvoir partager mes découvertes pour une fois.

Road trip à travers la grande terre

Un groupe de 10, ça fait 3 voitures au départ de Nouméa, prévu à 6h, (8h pour moi qui suis à 1/4 du chemin). Mais on est en début de long weekend et avec le délai réglementaire de réveil difficile pour certains, le convoi décolle avec 1h de retard, soit une heure de sommeil que j’aurai pu gagner, ce qui n’aurai pas été du luxe après la soirée passée à un peu trop profiter du bon wifi de l’auberge de Poé. Laure, Julien et Marion me récupèrent à l’auberge à 9h alors que le reste du groupe fait des emplettes à Bourail. On retrouve les autres, le temps de chopper de quoi grignoter sur la route et c’est parti.

Dans la voiture, je flotte, parfaitement à l’aise à l’avant de la Clio de Laure pour un interrogatoire en règle (surtout de la part de Marion) sur mon voyage, et le peu de réserve que je gardais s’efface avec le blind test qui suit. Si j’étais dans une certaine zone de confort depuis mon arrivée, ce n’était pas sans un décalage avec le statut de voyageur. Mais là c’est différent, là je suis en mouvement, en découverte, le décalage disparait, les planètes s’alignent et je profite d’autant plus du voyage que je ne le fais pas seul.

Après avoir joué le copilote pour trouver la plage de Nénon, le pique-nique est l’occasion de faire connaissance avec le reste du groupe avec un autre interrogatoire. La fin de la route jusqu’à Poingam est en fait une piste maintenant, histoire de bien nous faire comprendre que c’est le bout d’un monde (enfin, l’un d’eux). Au premier plouf après manger, la mer est aussi chaude que la piscine de la coloc sous la canicule Lyonnaise, il s’annonce bien ce weekend.

Poingam, vue sur le lagon, petit paradis

Pour faire simple, le camping du gite de Poingam est à 3,39m du lagon, donc imaginez le cliché : le lagon, un hamac, une bouteille de rhum, vous y êtes ! Bon ok, la bouteille de rhum en moins, quelques packs de bière en plus, mais pas loin.

Comme après toutes ces heures de roadtrip et vu le cadre, le premier point du programme est de tester le lagon, et le second l’apéro et pour ce dernier il y a deux écoles : 1. La bière en bord de plage 2. La coco/rhum dans la piscine d’eau salée du gite (oui, à 10m du lagon).

En 3, comme c’est la flemme à bord, pas d’atelier cuisine, ce soir on teste le resto du gite, avec une mention découverte pour la salade de bénitier (le gros fruit de mer, pas celui avec les grenouilles). Mais dans l’ensemble, tout le monde finit bien éteint sur la fin, pile poil pour aller pioncer bercé par la marée descendante au clair de lune.

Le lendemain, c’est samedi, tout le monde est bien reposé et au taquet et le programme est simple : snorkeling et balade au-dessus du gite.

Avant tout, il faut savoir que c’est le nord et qu’on est dans l’hémisphère sud donc, et je sais que nos amis chtis vont être confus, au nord le soleil cogne fort, il écrase même. C’est pour ça que les plus motivés commencent par la session snorkeling avant un départ en balade intelligemment décidé aux heures les plus chaudes de la journée. Et pas d’arbre pour l’ombre bien sûr, c’est le nord, il fait plus chaud, plus sec et la végétation est plus basse et hormis, des Hirondelles busières et quelques chevaux, on ne rencontrera pas beaucoup d’être vivants.

Koumac, barbeuc, zonage…

Histoire de limiter le temps de trajet au retour, on bouge vers Koumac le samedi soir : Au programme : pas de programme, si ce n’est un bon barbeuc. Je festoie de bidoche bien cuite avec patates et rosé. Le carnivore limousin enfouit sous le riz et les nouilles instantanées reprend vie et ça fait du bien. Je savoure chaque instant de ce weekend, un weekend entre potes, à la cool, comme à la teuf de départ, il y a 3 mois.

Entre baignage dans une eau à plus de 30° et tentative de kite-surf pour un, le séjour à Koumac  n’est pas très productif. Il y a bien des sites de plongée au large mais la veille au soir, c’est un peu tard pour réserver. Le dimanche matin sera donc au rythme que l’on veut, et le réveil sera surtout conditionné par le moment où le soleil vient taper sur la tente/hamac. La suite entre finissage du barbeuc de la veille et sieste étire la journée jusqu’au départ pour Nouméa. Le trajet est long, Julien et Marion pioncent comme des bébés à l’arrière mais je continue à taper la discut’ avec Laure, solidarité. On arrive à la nuit, éclatés, mais content après ce weekend de 3 jours, pour ceux qui travaillent demain.