Un tantinet décalé dans les horaires…
Faire la moitié du monde sans jetlag, forcement ça devait se payer à un moment, alors après 12h de vol plein Est entre Auckland et Buenos Aires, le décalage horaire se rappelle à mon bon souvenir.
Déjà dormir en avion, j’ai toujours eu du mal, alors même que j’arrive à pioncer coincé dans un bus bondé ou serré dans un TER en allant au boulot (pourvu que je sois assis). Mais là il y en avait pour 12h. Avec un départ à 20h, ça devait le faire, me disais-je. Mais voilà encore une fois, pas moyen de tomber de sommeil, j’ai beau essayer de me mettre de la musique tranquille dans les oreilles, commander des boules quies au staff ou lire, je parviendrai à ne fermer les yeux que 2 petites heures.
Et pourtant,une fois à l’hostel, je ne me sens pas somnolent, au contraire je suis toujours d’attaque, à tel point que je passe la soirée à boire des coups avec la bande de français rencontrés en arrivant.
Les français, ces allemands de l’Amérique du sud
Les français, ils sont présents en masse à la Portal del Sur, une vraie invasion… Je fais la rencontre de Cyrielle, Léa, Adrien et Loïc (qui voyagent chacun de leur côté) que j’accompagnerai à tour de rôle pour découvrir la ville.
Mais le programme est surtout de se reposer, j’essaie de ne pas dormir trop longtemps en journée tout en luttant contre la chaleur suffocante des premiers jours (38° !) et nuits. Le soir je profite largement du rooftop de l’auberge, idéalement placée pour les couchers de soleil.
Côté mental, c’est retour à Moscou. Après 1 mois en mode familial, je débarque dans une partie du monde toute nouvelle, sans transition avec la précédente, plongé la tête la première. Il faut donc reprendre quelques repères et foncer tête baissée vers l’inconnu pour ne pas avoir le temps de réfléchir.
Parler espagnol est la première difficulté, surtout entouré de français qui gèrent bien mieux que moi, et le fait de parler français rend les choses plus confortables et n’incitent pas trop à se bouger.
Malgré tout, je pars en exploration de la ville avec 2 missions : trouver une moustiquaire et un guide ornitho. Elles me permettent de réaliser à quel point la ville de Buenos Aires est grande, démesurément grande. On peut marcher des kilomètres, des heures mais n’avoir parcouru que deux petits centimètres sur la carte.
Je découvre aussi que les français ne sont pas les champions de la manif. Non les argentins sont plutôt balaises avec une manif tous les jours pour des raisons diverses et variées (qui m’échappent la plupart du temps). Rien qu’an arrivant à la Plaza de Mayo, face à la Casa Rosada (le palais présidentiel), on est mis au courant.
La première est un échec, zéro moustiquaire à Buenos Aires. Pour la seconde, rien dans les 5 librairies que j’enchaine, mais va trouver un guide ornitho du Pérou en Argentine. Au final, j’ai la bonne (et tardive) idée d’aller à l’asso ornitho locale où m’accueille une ornitha rara que habla inglès et me laisse sans voix. La boutique a effectivement des guides mais rien sur le Pérou, je me contenterai finalement d’un guide -hors passereaux- des oiseaux d’Amérique du sud, ça sent l’identification sur photos après coup…
Un jour restant à Buenos Aire, c’est le moment de tester le guide ornitho, direction la réserve naturelle entre Puerto Madero et le Rio de la Plata. Une zone humide classée Ramsar à 10 min du centre de Buenos Aires…
Sur place , c’est la première session gavage du continent mais aussi une reprise à zéro de l’ornitho. Si pour les passereaux, je me contente de prendre des photos, c’est différent pour les oiseaux d’eau avec entre autres hérons et canards se pose la grande coche du jour : la Spatule rosée impossible à louper au milieu de l’eau !
Le lendemain soir, il est temps de tracer. Je m’arrache difficilement au confort de la Portal del Sur hostel, comme à Moscou, il faut foncer tête baissée sans rélféchir, une fois dans le bain, c’est parti. Je mets le cap au nord, direction Salta : 22h de trajet, départ : 17h, arrivée : 15h, un bonne expérience en perspective…