Toujours le premier pas le plus dur
Il aura bien fallu sortir de la zone de confort et le plus dur aura été le premier pas dehors, comme d’hab. Mais ça y est, c’est reparti, au Japon, 3° pays du périple et avec toujours aucune connaissance de la langue.
L’arrivée à Nagoya permet de faire connaissance avec l’amabilité japonaise puisque j’ai droit à un déballage en règle du sac à l’aéroport, mais les douaniers sont tellement sympa que j’ai l’impression de discuter avec des potes. Au final, j’y passe 45min mais sans rancune, il faut dire qu’étant le seul gaijin de l’avion je me fais remarquer…
En sortant, le mode voyage est à fond et se repérer dans le train est la première épreuve, mais le coucher de soleil motive, tout comme la mignonne Hostel Ann qui, dans une habitation typiquement japonaise, met tout de suite dans le bain.
Après une vingtaine d’heure à Nagoya, le temps de tester le Miso-katsu, direction Kyoto via le Shikansen et la découverte de la réalité du coût de la vie au Japon.
28/09 – Ce deuxième jour annonce tout de suite la couleur : la météo japonaise n’est pas une pote et compte bien m’en faire baver. C’est la pluie battante sur le Kansaï, mais c’est sans compte sur la générosité du staff de l’hostel qui me file un parapluie, cadeau. Arrivé à Kyoto en fin d’aprèm, je me renseigne vite fait sur les sites à voir pour demain et file me faire un bol de ramen, mais rebelote, ma chemise fait les frais de mon incapacité à manger des nouilles dans un bouillon sans en foutre partout. J’en profite pour faire un bref tour dans le centre-ville de Kyoto de nuit, toujours sous une pluie battante et avec les converses trempées en 5 minutes.
29/09– Au programme de la journée, visite de la bambouseraie d’Arashikaya et des environs, et c’est bien sur quand je me trimballe le parapluie qu’il ne pleut pas, murphy et la météo japonaise doivent être potes.
La bambouseraie est impressionnante, dans ce coin du monde où cette plante est indigène, la taille des pousses est énorme et l’ambiance créée par ce vert omniprésent et lumière tamisée est marquante.
Kyoto est surprenante, ça a beau être une ville à 1,5 millions d’habitants, tu peux prendre le train 15 minutes et être dans le vert et dans le calme. Enfin là pour le calme, on repassera, l’endroit est très touristique et le monde est partout dans le bois, enfin plutôt la prairie (oui, le bambou c’est pas un arbre). Par contre en s’en éloignant, ça devient plus relaxant et les habitations et les environnants sont des plus apaisants.
A l’hostel en revanche, c’est moins sympa, les voyageurs sont pas mal dans leur coin et pas vraiment bavards, les lits avec rideaux font que chacun reste dans son coin sans trop échanger, bonjour l’ambiance.
Du coup, le soir je fuis ma chambre pour aller manger dans un Izakaya, soit un bar/resto où les japonais décompressent après le boulot. Je fais la connaissance de deux trentenaires plutôt sympa en buvant des coups et en discutant de tout et de rien, même si je ne fais que gratter la surface.
30/09 – Le lendemain, direction Osaka mais avant, je fais un tour à Inari et son sentier encadré de mille toriis. Au petit matin, avec très peu de monde et le lever de soleil, l’ambiance est magique et la lumière excellente. L’aller-retour dure 3h, et le temps de retourner à l’hostel et récupérer le sac je choppe un train local en réussissant quand même à me planter en prenant celui qui fait tous les arrêts.
A Osaka, le moteur a des ratés
01/10 – L’enthousiasme de l’arrivée à Nagoya s’est un peu émoussé après 3 jours. C’est toujours le même problème, le choix de partir tout seul implique toujours de ne pas pouvoir partager les découvertes et les moments de galère et fautes de rencontres, le blues peut s’installler. L’hostel d’Osaka est petite, le staff chaleureux mais toujours est-il que le mauvais temps que je subis et l’absence d’interactions réelles avec d’autres voyageurs font que je me sens un peu déphasé et que la France me manque un peu aujourd’hui.
De plus, depuis mon arrivée au Japon, j’ai l’impression de ne pas arrêter de bouger sans avoir le temps de vraiment profiter des lieux. Mais comme en Sibérie, c’est en allant de l’avant que ça ira mieux et ça, c’est le bateau pour Kyushu qui le permettra.
Courage Aurèl ! C’est assez connu que les Japonais peuvent être renfermés.
En tout cas merci pour les photos ! ca fait rêver ! Bises