Crossing the border 2 (easy)
Au moment de quitter Salta vers la Bolivie, le rythme de voyage est lent. Les journées sont tranquilles, sans programme établi et sans grosses journées aux 4 coins de la ville, mais au départ du bus ça va vite changer.
Il y a 7h de trajet jusqu’à la frontière, plus le passage, plus 3h jusqu’à Tupiza, c’est une grosse journée qui s’annonce… Mais déjà, il faut quitter l’auberge à 6h pour un bus à 7h, de quoi avoir une bonne tête dans le cul après la soirée peña de la veille mais avec une vision de Salta, déjà très active au petit matin, ça se lève tôt ici.
Le billet en poche, le sac dans la soute, je m’installe à l’étage et tout devant, histoire de profiter un maximum des paysages du nord argentin que j’ai décidé de zappé pour m’attarder plus loin.
A côté de moi s’installe une autre voyageur, Sean, qui vient de Malte ! Il m’explique rapidement son trip et son plan de faire comme moi le tour du Sud Lipez une fois en Bolivie, mais le bonhomme n’est pas bavard et je me plonge alternativement dans les paysages de plus en plus montagneux qui nous entourent et mon bouquin.
A La Quiaca, ville-frontière argentine, on peine un peu à trouver le poste de contrôle. Une fois là-bas, je me rends compte de la force du passeport français dans le monde : un petit formulaire, pas de questions, un coup d’œil rapide sur le passeport, un tampon, pas de frais et c’est passé. Sean de son côté doit répondre à deux/trois questions mais surtout doit se rendre, coté Bolivien, à un second bureau pour débourser 100$ afin de pouvoir entrer ! L’égalité des passeports, c’est pas encore ça…
Une fois ces formalités passées, restes deux objectifs : changer les pesos en bolivianos et trouver un bus pour Tupiza. Le premier est assez facile, 100 m après la frontière, il n’y a que de ça des bureaux de change qui chercher à attirer le voyageur pété de cash. Au hasard, on s’en sort pas trop mal avec 10% en dessous de ce que rapportait le taux officiel. Pour le deuxième je découvre la façon bolivienne d’acheter un ticket de bus. En Bolivie, on se fie aux crieurs qui scandent une destination sans s’arrêter près d’un guichet dans les plus grandes villes ou bien à côté même du bus si le départ est imminent. Pour nous il suffit de chercher celui qui crie Tupiza, le temps de s’assurer du prix (20 Bs) et on embarque, 10 min plus tard le bus part et 3h après on est rendus.
A Tupiza, je m’étais donné une journée complète pour comparer les agences, voire négocier les prix, mais les évènements continuent de s’enchainer. A l’hôtel où je débarque avec Sean (qui fait aussi agence) on apprends qu’il y a deux places de libres pour un tour de 5 jours avec volcan à 6000m. Le départ est pour le lendemain, donc il faut donner sa réponse dans la demi-heure. Choix cornélien, sachant que je viens juste de passer le cap des 3000m, et donc zéro acclimatation pour l’instant. Mais bon, comme voyager c’est surtout saisir des opportunités, je me décide pour ce tour, et je ne le regretterai (presque) pas.
Coucou Aurél,
C’est un plaisir de te lire, tu as une belle écriture.
Et tes photos, tu m’as fais rêver en Nouvelle-Zélande.
Continues à bien profiter!
Prend soin de toi,
Des bises
Nono