A l’arrivée de nuit, c’est l’enthousiasme qui domine, la température différente, le fait de reparler couramment français et l’accueil au top de Mathias motivent et mettent dans de bonnes dispositions pour la suite, mais c’était avant de découvrir Nouméa.
La première nuit fait du bien après les 8h d’avion, la chambre d’amis de Mathias au milieu de la campagne à 20 km de Nouméa est des plus confortables, avec un grand lit et 3 oreillers, je suis au paradis.

Je suis pas arrivé depuis 12h que c’est déjà la première session d’ornitho néo-calédonienne avec l’apprentissage des premiers noms (Méliphage à oreillons gris, Polochion moine, Lève-queue, Zostérops…), il y a du boulot pour la suite, sans parler des chants… Mais comme mon hôte bosse, lui, je décolle en même temps, soit à 7h. Coup de bol, le bus vers Nouméa s’arrête devant chez lui, j’ai donc pas long à faire pour trouver l’arrêt. Par contre, en ce qui concerne les horaires, c’est moins fixe ici, le temps calédonien est trèès différent du temps japonais.

Après 20 min d’attente et autant de trajet, je débarque à la capitale, Nouméa. Plus pressé d’arriver que de découvrir la ville, priorité est donnée à atteindre l’auberge (la seule de la ville) et poser les sacs. Sur place, je commence par m’effondrer dans mon lit pour pioncer le reste de la matinée, l’arrivée tardive et la courte nuit n’ont pas suffit. Le midi passé, c’est parti pour un premier tour du centre-ville. Il faut croire que j’ai pas bien choisi mon jour, avec le une manif pro-indépendance à deux pas de l’auberge, les kanaks que je croise dans le centre-ville n’ont pas l’air d’être très accueillant aux regards que je reçois.

Pour la première fois depuis mon départ, je ne me sens pas le bienvenu dans une région que je visite. Ce premier contact avec Nouméa me met passablement mal à l’aise, et ce n’est pas fini. Le mode voyage qui tournait bien au Japon s’arrête brutalement, j’ai plus l’impression d’être en vacances dans un camping du sud de la France qu’en voyage en Nouvelle-Calédonie, et ça ne me plait pas…
Cet arrêt brutal après le dépaysement et la perte complète de repères dans les 3 pays que je viens de découvrir, ce retour à une certaine zone de confort fout le bordel et j’accuse mon coup de déprime le plus difficile depuis mon départ. Je sais plus trop où j’en suis et je me sens seul loin des amis et de la famille, bien étant plus ou moins en France.

Mais heureusement, comme depuis le départ 3 mois plus tôt, c’est dans le mouvement et le terrain qu’est la solution, et je vais être servi pour mon premier weekend sur place.

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