Cassos !

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10 jours à Auckland ça suffit, il est temps de se bouger. Un avion et 1h30 plus tard, j’aborde l’Ile Sud par Nelson. Seul souci, c’est que l’aéroport est à 10 km de la ville mais un véto sympa m’y conduit sans que j’ai à lever le pouce et 20 min plus tard, je suis devant la porte de la Bugs Backpackers. Tout de suite on se sent à la maison, les tauliers sont accueillants et prévenants (taxi service ou office du tourisme pour backpackers en galère), mais surtout il y a 2 OREILLERS PAR LIT, 2 ÉNORMES OREILLERS !!

Abel Tasman, microclimat et autoroute sur les sentiers

Le principe des 10 prochains jours est simple : 1 jour de transport, 1 jour de rando. L’idée est de repérer le terrain avant l’arrivée des parents le mois prochain.

Depuis Nelson, il y a quelques randos autour de la ville, mais le top du coin c’est Abel Tasman. Le parc national est réputé pour sa Great Walk sur 4 jours mais moyennant un bus matinal et un taxi boat, je pars plus sur un tronçon de 12 km à la journée.

Le chauffeur nous droppe au départ de la Great Walk, le temps de sortir les jumelles et le guide ornitho et c’est parti, 7h pour 12 km un bonne marge pour faire du terrain.

Mais Murphy pointe son nez d’emmerdeur, cette fois avec gentille migraine ophtalmique qui se déclenche alors que je n’ai pas fait 100 mètres. Tant qu’à faire c’est encore plus marrant quand c’est devant une large vasière et un groupe de Barges rousses au milieu. Un peu handicapé pour regarder aux jumelles ou prendre une photo correcte, je me retrouve à faire une pause de 15 min, 200m après être parti et avec quelques oiseaux à proximité, vous avez dit frustration ?

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Je parviendrais tant bien que mal à observer plusieurs espèces de limicoles entre Vanneau soldat, Barge rousse, Échasse blanche et Pluvier à double collier.

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Pour ce qui est des humains, le sentier est une véritable autoroute de la randonnée en plein 15 août. Ça tombe bien, ici c’est l’été et les vacances scolaires ont tout juste débuté. Le nombre de jeunes et moins jeunes, touristes, locaux en rando pour la journée ou bien la semaine est dingue. Je me rends compte que cette Great walk est l’une des plus populaire du pays, et surtout pourquoi. D’abord la température est plus que clémente, il fait chaud. Ensuite, le paysage alterne forêts et plages planquée au fond de petite baie, avec une eau transparente en prime.

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Les oiseaux forestiers sont bien présents (Zosterops à dos gris, Gerygone de NZ…) mais c’est le chant du Tui qui domine, mélodieux, surnaturel, indescriptible.

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Avec coup de water taxi au retour, quelques Puffins volages et Goélands dominicains (plus une Otarie à fourrure qui fait la sieste), le bateau me lâche à Motueka pour attendre le bus au côtés d’une vietnamienne stressée de ne pas le trouver à la descente.

Les Alpes dans la mer de Tasman, et au milieu passe une route

Les Alpes (NZ bien sûr, pour ce qui ne suivent pas au fond), se dressent dans la moitié Ouest de l’ile du Sud, ce qui fait qu’on a deux côtes très différentes. Pour l’Est on y est pas encore, mais pour l’Ouest, ça passe de sommets supérieurs à 1000 m à la Mer de Tasman en quelques dizaines de kilomètres, voire moins. Côté route, entre les virages nombreux et un car qui n’avance pas vite, l’admiration du paysage est l’activité n°1 (juste avant le geekage sur le téléphone, puisque les cars NZ sont équipés de WIFI).

La route continue comme ça sur 420 km de Westport à Haast, sans jamais s’éloigner de plus de 15km de la route. Avec deux arrêts à Hokitika et Franz Josef, il me faudra (en partie) 3 jours pour les compléter.

Hokitika est réputée pour sa jade que l’on peut trouver sur plage mais moins pour les sentier directement accessibles sans véhicule. En revanche à Franz Josef, le glacier homonyme local implique pas mal d’activités lui tournant autour, dont quelques sentiers plus ou moins ardus. Disposant d’une journée j’opte un AR de 8h depuis l’hostel jusqu’au Glacier, avec quelques ponts suspendus et des forêts denses entre. Les paysages environnants en imposent, on est enfin dans les montagnes, au milieu des montagnes.

Malgré la météo changeante, les oiseaux sont bien actifs. Outre l’éternel Tui, je croise quelques endémiques avec le Miro mésange mais surtout le fameux Kereru, le Carpophage de NZ, seul pigeon endémique du pays. Au retour, la pluie suspendue au dessus de nous se décide à tomber en bonne douche, j’arrive trempé à l’hostel mais content, des oiseaux à foison, un paysage à couper le souffle, une glace blanc/bleu jamais vue et des ponts de singes au milieu…

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La suite c’est 8 nouvelles heures bus vers l’arrêt suivant à Queenstown, la ville des sports extrêmes, du parachutisme, saut à l’élastique et autres. En ce qui me concerne, tout ça coute une blinde de trop et Queenstown se résume plus à une étape repos qu’autre chose, où j’aurai malgré tout pu faire quelques rencontres, qui se seront finies par un plongeon dans le lac (glacé). Le bout de la route est à Dunedin, à 5h de là, Dunedin, ville Néo-Zélando/Ecossaise avec son unique colonie d’Albatros à proximité immédiate.

Commentaire pour “La mer turquoise, la route et la neige en été”

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