Comment on se sent après 1 jour de tour du monde ?
La première réponse serait épuisé. Le marathon aéroportuaire et ferroviaire de la veille est récupéré mais Moscou c’est grand et 24h, c’est court. D’autant plus que le programme de la journée est chargé : tourisme, courses pour le transsibérien, trouver des cartes de rando et du gaz pour le réchaud.
La journée a pourtant démarré tranquillement. Levé 9h (un minimum après l’arrivée à 22h), le temps de se mettre lentement dans le bain, avec un tour gratuit prévu pour 10h45, large. Mais comme on se refait pas, il a fallu que je parte de l’auberge au dernier moment et le temps d’avoir un ticket de métro et de comprendre dans quel sens je dois prendre la ligne, j’arrive au RDV à 10h50, mais sans courir non plus, il faut pas déconner.
La visite m’apprend 2/3 trucs sur l’histoire de Moscou, déjà le rôle de Cyrille et de Méthode (en photo ci-dessus) qui ont joué un rôle majeur dans l’histoire russe (je vous laisse deviner, mais vu les noms, ça devrait pas être dur) et le pourquoi du comment de certains noms (comme celui de la place rouge) mais le côté « je vous lâche au milieu de la plus grosse galerie commerçante du pays et on se retrouve dans 15 min » me refroidit un peu. Du coup je pense aux lyonnais pour la minute « Mimi voyage »sur la place Rouge.
En fin de visite, je demande à la guide l’adresse d’une bonne librairie pour chopper des cartes de rando. Elle m’indique une super librairie avec « thousands of books and maps, all you need is there ! »
L’odyssée moscovite
C’est à côté de la place Rouge, mais on dirait que mon sens de l’orientation est un peu en panne, puisque je me plante de rue, avant de le voir… 1500m plus loin ! Pourtant sur le plan c’est pas loin, c’est là que tu te rends compte que Moscou est vraiment une trèès grande ville.
Donc 3km et 30min plus tard, je suis de retour à mon point de départ, la librairie est à côté, et effectivement, il y a tout ce qu’il me faut, reste juste à trouver le rayon des cartes dans ce labyrinthe écrit en cyrillique. Mais ma bonne étoile me le trouve en 2 min 37s, jackpot !
Chassez le naturel…
Prochaine étape : le gaz. Dans ce pays qui vend à l’Europe tout celui qu’elle brule, ça semble facile mais que nenni ! Tout est en russe sur google mais bon, re-bonne étoile puisque je vois un mot familier : décathlon ! Après un instant WTF, je tente sur google maps. C’est tout bon, il y en plusieurs sur Moscou et à portée de métro. Maintenant je maitrise la bête, ça ne me prend que 10 minutes pour sortir de terre, mais encore une fois je me paume en route et dans le magasin, pas de gaz. En début de panique, je vois avec un vendeur. Commence alors le premier échange culturel à base de gesticulations et google translate, premier d’une longue série. Le bonhomme finit par comprendre et m’amène à la caisse : pas de gaz en rayon. J’ai mon gaz, 2° mission réussie, il n’y a plus qu’à faire les courses.
En sortant de là, un Auchan est à côté, bonjour le dépaysement. Du coup je vais y faire mes courses, je trouve sans (trop) de soucis tout ce qu’il me faut : nouilles instantanées, thé, fruits secs… Tout ce qu’il faut pour passer 4 jours dans un train. Mais à la caisse, je fais la connaissance des caisses russes, à savoir que tu ne payes pas en caisse mais à une machine un peu plus loin, avec un ticket que t’a filé la caissière, ticket qui te servira aussi à sortir du magasin en le passant sur un lecteur de code barre.
Je rentre à l’auberge avec mes courses, mon gaz et mes cartes. Journée chargée mais bien marrante quand même. Reste à tout transporter jusqu’à la gare demain. Pour l’instant je profite de l’auberge (Vagabond Hostel) avec sa vue imprenable et sa petite ambiance « comme à la maison ».