On se bouge !

Après quelques jours à Dunedin, le temps de glander pas mal et cocher l’Albatros de Sanford un peu, c’est direction Te Anau pour une première great walk, la Kepler track.

Les Great walks en Nouvelle-Zélande, c’est tout un programme. Il faut d’abord réserver sur internet les nuits en camping/refuge et récupérer les tickets permettant d’y dormir au DOC le plus proche du départ dans les jours précédents.

Je débarque à la Lakefront backpackers où ça parle à 80% allemand, le reste étant les 3 israéliennes accrochées à leur téléphone avec qui je partage le dortoir. La météo, elle, n’est pas très rassurante, les montagnes de l’autre côté du lac sont dans les nuages, enneigées et le vent souffle fort, trio gagnant de la rando qui s’annonce mal.

Kepler

Au DOC, on est moins alarmiste. En fait le temps est tellement changeant là-haut que je peux aussi bien passer entre les gouttes (flocons ?) que me prendre un blizzard, mais dans ce dernier cas, ils ne me laisseront pas partir, ce qui n’arrive pas, j’ai le feu vert pour le lendemain.

Jour 1 : Mise en condition (douloureuse)

Je me mets enfin en mouvement après ces deux jours à ne pas trop savoir quoi foutre. Pas mécontent d’être dehors, même si ce premier jour aura été dur pour les jambes, 700 m de dénivelé, ça fait un bon échauffement. Mais au moins il ne pleut pas, les paysages en mettent toujours plein la vue et je viens d’entrer dans le PN des Fjordland. La forêt depuis les bords du Lac Te Anau jusqu’aux pelouses alpines fait plus tempérée avec plus de feuillus « european-like », la touche kiwi étant assurée par les fougères arborescentes omniprésentes.

Kepler-2

Côté ornitho, les Miros mésanges arrivent en n°1 et les Rhipidures à collier suivent de près et en plus de quelques Gérygones de NZ. La nouveauté du jour est double, d’abord deux Perruches à tête d’or  qui auront joué un moment avec le feuillage et mes nerfs, mais pas autant que la deuxième : les (fucking) Sandflies ! Je découvre cette spécialité locale à la pause pique-nique, attaqué par une nuée en tentant d’apprécier un sandwich.

Jour 2 : Entre Kéas et crêtes

Riche journée. La fenêtre météo espérée sera bien produite : soleil, zéro pluie, quelques plaques de neiges et un vent en dessous des 50 km/h. Le paysage est dément, c’est la partie alpine de la Kepler track alors les vue imprenables sur la Lac Te Anau et les montagnes environnantes se succèdent.

Day2 paysages

Côté bestioles en revanche, les pelouses alpines sont moins riches, mais les obs de Kéa sont bien suffisantes. Après en avoir tant entendu parler, je me retrouve face à ce perroquet de montagne qui ne déroge pas à sa réputation d’opportuniste très curieux en essayant de me piquer mes jumelles.

Kepler - gallerie-18Le seul hic s’il devait y en avoir un, est la troupe d’ados australiens qui me suit. Alors que je tente une pause casse-croute au dernier abri avant la descente vers le refuge, une deuxième troupe débarque dans l’autre sens, 5 min plus tard c’est la rencontre des deux, je lâche l’affaire et prend la direction du refuge.

Pendant la descente, le sentier renoue avec la forêt, des Miros, des Xéniques grimpeurs et quelques Méliphages carillonneurs mais les jambes et les épaules commencent à se faire sentir et l’arrivée au refuge est la bienvenue, ainsi que la bouillie nouilles instantanées/fromage.

Jour 3 : Petite pluie et avancée rapide

Debout pas trop tard pour un départ rapido ce matin, histoire d’avoir de l’avance sur le gros du peloton. Sur la Kepler track, on est dans les grands espaces mais ils sont loin d’être vides et déserts. On voit les mêmes personnes tous les soirs aux refuges (qui sont tous complets) et sur le sentier, alors pour avoir le plus de chances de croiser un max de bestioles, autant partir dans les premiers. Mais pas en premier, ça serai impossible. Certains sont de vraies fusées, pas le temps de se lever qu’ils ont déjà les chaussures au pied et on ne le les revoit qu’au refuge du soir.

Cette troisième journée passe tranquille après le dénivelé des deux derniers jours, faire du plat ressemble à un luxe et rendrai presque la chose trop facile, mais une petite pluie se charge de corser le tout.

Day 3 Lande

Côté découvertes naturalistes, je fais connaissance avec le Miros rubisoles qui est probablement l’oiseau le moins farouche de Nouvelle-Zélande, allant jusqu’à essayer de me becqueter le pantalon. Pour le reste, toujours beaucoup de Miros mésanges, de Rhipidures et de Xéniques mais surtout un Faucon de NZ au refuge le soir, observation brève mais suffisante pour identifier l’espèce.

Jour 4 : A plat…

Burger

Suite et fin, j’ai l’impression que mes poumons ont triplé de volume et que mes jambes et épaules sont en acier trempé. Ça aura été une épreuve mais ça fait plaisir de voir la montagne depuis le lacet se dire « je l’ai fait ! ». Autant dire que le retour à l’hostel commence par une douche brulante et se poursuit par un burger de la victoire au pub du coin.

Les deux jours suivants, c’est glandage et tri de photos/écriture, avant de quitter Te Anau pour mon cadeau de noël, Stewart Island.

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