Le ratio occidentaux/1000 chinois en hausse…

A Shanghai, j’ai pu avoir un bon aperçu de la vie d’expatrié, étant hébergé par Rachel qui enseigne la chimie dans un lycée international. Cette ville, plus capitale économique du pays par rapport à Beijing attire beaucoup d’occidentaux.

Pendant mes deux semaines et demi à squatter son appart j’ai pu voir que le coût de la vie en Chine est très avantageux pour les expatriés, ce qui m’a fait mettre les pieds dans des resto/bars qui, en France, serai qualifiés de « chicos », voire « bourge », mais pour un expat, les rooftop, pas de souci…

A Shanghai, je retrouve un semblant de routine. Grâce au WIFI qui roule bien et au confort de ce dernier, je me pose, presque un peu trop en fait. Cette zone de confort retrouvée m’incite à passer plus de temps au lit le matin, à prendre plus de temps tout court. Ce n’est pas une mauvaise chose en soit, mais après avoir couru non-stop depuis Moscou, le rythme était pris et j’en viendrai presque à culpabiliser de ne pas passer chaque minute du jour à explorer le coin.

La parenthèse râlage
Les métros climatisés chinois sont particulièrement appréciables. Sous ce climat sub-tropical chaud et humide, mon côté limousin en prend un coup. Et pas question de se dire qu’une pluie rafraichira tout ça, après une bonne averse, il fait juste humide et chaud encore et toujours, mieux vaut donc la chaleur sèche.

L’Est, L’Ouest, tout se mélange…

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J’en profite quand même, Shanghai est tellement immense qu’on peut bouger en métro, voir mille choses et y passer un an sans en venir à bout. Tout peut changer en deux stations, je fais donc une partie à la fois.
Ma préférence va à l’ancienne concession française, où l’ambiance, l’architecture, les gros platanes de chaque côté des rues respirent la tranquillité, comme un village au cœur d’une ville de 20 millions d’habitants. Bon ok, c’est aussi LE coin des expatriés avec un bon stock de restos étrangers et de cafés au nom bien franchouillard, mais le tout conserve quand même un charme indéniable.

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A l’opposé, si le quartier de Pudong a des airs occidentaux, il est plus proche des gratte-ciels new-yorkais que de la Croix-Rousse. La hauteur des tours a de quoi filer un torticolis (la Shanghai tower, 632m) et pas question de chercher des petits commerces dans le coin, tout est à l’heure occidentale.

Shanghai et Pudong sont la vitrine économique de la Chine de 21° siècle, celle d’un pays de 1,3 milliards d’habitant qui veut suit le modèle occidental, comme en témoigne le quartier autour du métro de East-Nanjing Road qui est une débauche d’enseignes occidentales et symbolise bien le consumérisme débridé de la société chinoise des grandes villes.

Au final mieux vaut regarder Pudong depuis le Bund, où les bâtiments qui font face aux tours vitrés en bordure de la rivière Huangpu, si ils sont aussi d’origine occidentale, ont une valeur historique puisque certains datent des années 30. En bordure de cette rangée d’immeubles (sièges de banques pour la plupart) subsistent malgré quelques rues encore authentiquement chinoises avec commerces de tissus au mètre, boutiques « tout pour l’art », d’échoppes de street food (on parle de dumplings, pas de burgers), mais menacées à court terme, coincées entre le centre de la finance mondiale qu’est Pudong à l’est et les « shoppings mall » démesurés à l’ouest.

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Mais résumer Shanghai à ces quartiers « phares » serai une erreur, toute la ville n’est pas occidentalisée et les marchés chinois où l’on peut acheter TOUT sont nombreux. Ceux consacrés à la nourriture en particulier sont marquants, on peut y acheter tout ce qu’on veut : légumes, fruits, pâtes fraiches maison, viande, grenouilles (oui !), poissons/crustacés, et pour ces derniers, aucun doute sur la fraicheur, puisqu’ils s’achètent vivants, pris directement dans l’aquarium.

Pas le temps de s’ennuyer à Shanghai et Rachel est un hôte formidable. Malgré les corrections de devoirs qui l’occupent tous les soirs et une partie des weekends, on trouve le temps de sortir et j’ai droit à quelques expériences inattendues comme boire un cocktail sur un rooftop du Bund, un spectacle de stand-up dans un bar gay de la concession française ou un concert de Queen pour le dernier soir sur place.

Malgré un relâchement dans la tenue du site internet et le retour à une  zone de confort, Shanghai m’aura laissé un souvenir d’une autre facette de la Chine, plus tournée vers l’ouest avec tout de même de belles découvertes si on se donne la peine de sortir le nez du Lonely Planet.

Maintenant, il faut s’arracher à cette zone de confort, mais comme pour partir de France, c’est le premier pas le plus dur. Une fois sorti de l’appart avec l’aéroport de Pudong comme but, les choses sont simples, il foncer, tête baissée, droit devant avec le Japon qui se profile à l’horizon.

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