Quand il y en a plus, il y en a encore !

Après la première nuit à Zumba et le festin de kilomètres pour y arriver, le gueuleton reprend jusqu’à Cuenca, une des villes les plus grandes et les plus belles du pays. Moyennant 10h de bus avec un changement à Loja, Cuenca est atteinte au soir, et en partageant le taxi avec deux collègues belges, on pose finalement nos gros sacs à l’hostel, le marathon prend fin ici, après 700km en 2 jours.

Andes, Alpes, même combat…

C’est malgré tout un crève-cœur de  devoir passer aussi vite dans cette région. La sierra du sud de l’Equateur est déjà un coup de cœur entre ses montagnes totalement vertes, le climat parfait,  je passerai bien 2 semaines pour profiter à fond du tout. Mais ne disposant que d’une semaine avant de rejoindre mon volontariat (en passant par la côte), le géant et très varié Podocarpus et la paisible Vilcabamba sont laissés de côté au profit d’une balade dans le plus petit et altitudinal Cajas, à 30 km de Cuenca, c’est pratique.

Pratique, enfin, pas tant que ça vu la lutte que ça aura été pour trouver le bus. Entre le temps d’atteindre le bon terminal (moyennant une pseudo-arnaque en taxi) et trouver le bon arrêt (en fait à l’extérieur du terminal le départ initialement prévu à 8h30 est repoussé à 10h… Mais une fois la machine lancée, tout va bien. Il semblerait même que je ne sois pas le seul à avoir eu cette idée vu le nombre d’occidentaux dans le bus (moi qui avait peur de louper l’arrêt, me voilà rassuré). A 11h, après avoir renseigné au registre d’entrée du parc mes nom, prénom, nationalité et sentier (parce si trop long, c’est guide obligatoire) je démarre ma balade, 6 petits kilomètres dans un paysage alpin qui tranche franchement avec la verdure omniprésente croisée jusqu’à présent. Côté climat, au-delà de 3000m, on délaisse l’équatorial pour basculer dans le montagnard, à tel point que c’est polaire et veste de rigueur. 6 km c’est court, surtout en descente, et les oiseaux ne sont pas nombreux mais je parviens quand même à observer un Colibri et deux passereaux et un canard, à 3000 m d’altitude, il y a pas foule.

Cajas

Cajas-3 Cajas-2 Pour la redescente à Cuenca, rien de plus simple : pas besoin de chercher un arrêt, il suffit de faire signe au premier bus qui passe, il s’arrête, on monte, on paye.

Retrouvailles Pacifiques

Le lendemain, je laisse finalement Martin à Cuenca, lui dispose de plus de temps que moi et on se suit depuis 2 semaines maintenant. Contrairement à lui, le marathon péruo-équatorien ne m’a pas dégouté du bus, bien au contraire, j’ai plus que jamais la bougeotte et ça tombe bien puisque l’étape suivante, à savoir l’Isla de la Plata (ou Galápagos du pauvre) est à une bonne journée de bus.

L’enchainement Cuenca-Guayaquil-Puerto Lopez et je retrouve la chaleur et l’humidité en même temps que l’océan Pacifique laissé 3 semaines avant aux abords de Trujillo. En revanche, si au Pérou les environs de l’océan étaient désertiques, ici, c’est le relief et la verdure qui dominent. Puerto Lopez est posé au bord d’une plage encadrée par une côte qui fait des hauts et des bas, tout comme la route depuis Guayaquil qui tourne, tourne monte et descend au milieu de broussailles équatoriales.

Puerto Lopez

Sur place, comme je n’ai rien repéré, je me fie à une américaine rencontrée dans le dernier bus qui a déjà repéré une hostel à 6$, le temps de poser les sacs et prendre une douche et je pars à la recherche d’une agence pour atteindre mon objectif du coin, l’Isla de la Plata ou Galápagos du pauvre. Moyennant 35$, je réserve une journée visite/snorkeling là-bas.

La première nuit est des plus inconfortables, matelas ultrafin et odeur des plus désagréables à l’entrée de l’hostel. C’est donc dans le pâté que je me rends à l’agence sous une météo encore plus incertaine que le confort de la nuit, qui conduira à une annulation de la sortie, on verra demain. Dépité et la tête  dans le cul, je me réfugie dans une crêperie tenue par un français pour me consoler avec une vraie galette bretonne, un jus de maracuya et un thé noir. Dans la foulée, c’est sur ses conseils que je déserte la première hostel pour la Sol Inn, bieen plus confortable (la clim en moins) et plus peuplée. C’est donc une première journée glandouille qui commence, suivie d’une seconde, re-pluie, re-annulation

Comme les Galápagos, les Tortues (entre autres) en moins.

Finalement, ce troisième jour, le temps permet la sortie en mer, pas trop tôt, je commençais à désespérer d’y arriver un jour et de résumer mon séjour dans le coin à une longue attente pour rien.

Départ 9h30, motivé, le réflex chargé, les jumelles sur le nez et masque et tuba dans le sac. Je suis remonté, prêt à cocher et prêt à me jeter à l’eau pour une nouvelle session snorkeling, la première depuis la Nouvelle-Cal.

Il y en a déjà pour 1h30 de bateau pour atteindre l’ile, mais sur le chemin les Frégates et Pélicans sont déjà au rendez-vous, avant les Tortues qui s’entassent à 30m de la plage à notre arrivée.

A terre, je me joins à Marine et Simon, un couple de français et Alexandra une voyageuse suisse (mais vivant en Italie). Deux itinéraires au choix : 1. Vers les plus hauts secteurs de l’ile où niche une colonie de Frégates ou 2. Traverser l’ile jusqu’à la côté opposée. L’option 2 est choisie, l’autre côté de l’ile, c’est préférable pour mieux observer les Fous à pieds bleu.

En fait d’oiseaux marins on sera servis. Outre le Fou à pied bleu, on a aussi droit au Fou masqué, la Frégate superbe et au Phaéton à bec rouge. A terre, on est aussi gâtés entre 6 espèces de passereaux et 2 de reptiles.

Plata Plata-2 Plata-3 Plata-6

     La session snorkeling est aussi le pied, je m’éclate avec de longues session d’apnée et un poisson-coffre et me rends compte au passage combien ça m’a manqué depuis l’Ilot Amédée. Mais cette session-là a quelque chose de frustrant puisque des nombreuses raies qui se promènent autour du bateau sur le chemin, on ne verre même pas un bout d’aile, nous on est du côté plage par rapport au bateau, elles du côté large, frustration10

Plata-7

Sur le retour, on continue de se gaver de Frégates, Pélicans, un Fou masqué et une Mouette atricille en prime/coche.

Plata-8

Cette découverte effectuée, il me reste 2 jours avant de filer vers La Mana, trop court pour aller à Canoa, je passe donc une journée de plus pour trier mes photos et taper quelques lignes (ou du moins essayer) mais c’est sans compter sur mon étourderie. Alors que je suis dans le bus, direction Quevedo (4h de route), je suis pris d’un doute affreux et convaincu d’avoir laissé mon adaptateur de prises à l’hostel, je rebrousse chemin, et bien sûr, une fois là-bas, l’engin est en fait au fond de mon sac, comme il est trop tard, pour traverser la moitié du pays, je suis quitte pour une journée de plus à la Sol Inn. Le lendemain, comme pour me faire pays ma non-étourderie de la veille, je serai contraint de prendre 5 bus au lieu des 3 prévus la initialement, ne pas chercher à comprendre et continuer à avancer, cap au centre du pays.

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